mercredi 9 novembre 2011

Le feuilleton du mercredi 10

Désolée de ma non présence ces derniers temps, je n'écris pas grand chose de bon, et surtout rien qui puisse être partagé. 

Je réfléchis toujours à l'atelier du lundi, et je commence à être proche d'une idée stable. Je vous en parle lundi, justement.

En attendant, place à Elizabeth, qui tâche de surmonter, comme elle peut, ce qu'elle vit.






 
 Elizabeth.

22 septembre.
Voilà. Tout est fini. La cour a confirmé le premier jugement.
Elle n’ira pas en cassation. Elle n’est pas si bête. Si elle veut sortir vite, elle a intérêt à se faire oublier, à faire preuve de perfection. Je n’ai pas de doute, elle saura jouer la comédie. Etre la parfaite prisonnière. S’impliquer. Mais je suis tranquille encore dix ans. Ensuite, elle pourra sortir, et je ne sais pas trop ce qui se passera. Je crois que je ne veux pas y penser. 
Quand je suis rentrée hier, il y avait un plat de lasagnes au four, et une bouteille de vin blanc au frais. Du doux, bien sûr. Ma messagerie était pleine, mais je n’avais pas envie d’écouter les marques de sympathie qu’elle devait contenir. Je me suis juste mis Orgueils et Préjugés en dvd, et j’ai mangé un peu, en me forçant, et en buvant raisonnablement. Je me suis endormie, l’alcool aidant.
En me réveillant ce matin, je me suis demandé qui avait cuisiné ? Préoccupée par ces quelques jours atroces, j’en avais oublié que Margot ne vivait plus là. Est-ce qu’elle a apporté un plat ici ? Où est ce que c’est Louis qui a enfilé un tablier ?
Ce garçon est de plus en plus bizarre. Il est toujours aussi discret, et parfois je pourrais croire vivre seule, mais voilà, il a des attentions qui font toute la différence. Je ne le comprends pas. Pourtant, je me targue d’être capable, au bout d’un moment, de saisir l’essence même d’une personne, et si j’ai parfois à première vue de gros préjugés, je finis toujours par bien connaître les gens. Mais lui ?
Je me demande s’il n’a pas vécu quelque chose de dur. Il a ce vide au fond des yeux bien caractéristique. Je ne sais pas si je dois chercher à aller plus loin. Mais je peux toujours essayer d’en faire un ami…
Ce procès m’aura au moins permis une chose. J’ai quitté Etienne. Il n’a pas compris qu’il m’avait facilité la chose en étant absent pour moi ces derniers jours. S’il avait été plein d’amour et de petites attentions, peut être que j’aurais eu des scrupules. Je dois arrêter de craindre la solitude. M’affronter. Faire face. Y arriverais-je ? Rien n’est moins sûr.

 

5 commentaires:

  1. Aie...elle veut essayer de faire de Louis un ami. L'amitié homme femme va donner du fil à retordre aux personnages et donc à l'auteur.
    Mais bon puisqu' Elisabeth arrive à comprendre l'essence même d'une personne, ça devrait aller...

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  2. Mind the gap : Un peu orgueilleuse et présomptueuse de ses capacités mon Elizabeth, pour le coup...
    Mais je n'allais pas en faire quelqu'un de parfait quand même !

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  3. Elle a quitté Etienne, mais pour quelle autre aventure ?

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  4. Bon elle a bien fait de quitter Etienne, c'est déjà un bon début^^. Pour la suite je suis sûre que tu vas nous faire mariner un peu ;)

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  5. Pour mariner, nous marinons ! A quelle sauce va-telle manger Louis, car une douce amitié, je n'y crois pas trop (enfin pas longtemps !). Vivement lundi pour voir ce que tu nous concoctes... :)

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