Toujours l'atelier proposé par Olivia, et la suite des aventures de mes deux tourtereaux compliqués et torturés. Un peu court ce texte, mais bon !
C’était déjà l’équinoxe de septembre, signe que l’automne était bel et bien entamé, et que l’on se dirigeait peu à peu vers les frimas de l’hiver. Il n’avait pas beaucoup revu sa comète de voisine, se contentant de la croiser, de temps à autre, quand le hasard se faisait fripon. Il se sentait un peu comme un vagabond de l’amour, qui cherche à tout prix son étoile, sans pouvoir jamais la retrouver. Quelles manœuvres adopter ? Quel jeu jouer ?
Un cupidon sadique l'avait-il pris pour cible? Cet ange de l’amour, ou plutôt d’une tocade non réciproque, ne devait pas être un joli chérubin avec un arc rondouillard. Non, il devait jouer de la sarbacane, souffler comme un bourrasque vengeresse, et distiller son poison ça et là, en flammes dévorantes.
C’est en marchant qu’il se faisait ces réflexions un peu folles qui résonnaient au son de la partition de la forêt, feuilles craquantes et bruissements, murmures de ruisseaux et plainte du vent. Alors qu’il tentait une estimation un peu désespérée de ses chances, il la vit. Foulant les cadavres orangés de l’automne de ces bottes, aussi décidée qu’un sergent-major, elle était là. Sa charade, son rébus. Ce manuscrit écrit en langue étrangère qui le fascinait tant. Comment communiquer avec elle ?
Il risqua un sourire, et avant qu’elle ait eu le temps de fuir, lui planta un baiser qui n’avait rien de doux sur les lèvres.
Il s’écarta, regardant le résultat de son assaut. Elle était écarlate, mais retenait un sourire.
« Sincèrement, finit-il par dire en brisant le silence grave. Tu ne crois pas qu’on a passé l’âge de jouer à cache-cache ? »
Dur d'être amoureux quand ce n'est pas réciproque !
RépondreSupprimerJ'aime particulièrement l"image "Foulant les cadavres orangés de l’automne de ces bottes, aussi décidée qu’un sergent-major, elle était là"
et aussi l'utilisation de comète pour désigner cette femme
Ben dis donc l'ange à la sarbacane lui donne des ailes !
RépondreSupprimeril a osé... sans prendre de gifle... il y a de l'espoir. J'aime la dernière phrase.
RépondreSupprimerJ'apprécie vraiment les épisodes de cet amour hors norme... Vagabond de l'amour : quelle image pleine de promesses!
RépondreSupprimerOuf! ca s'arrange! j'ai bon espoir que... Vivement la suite!
RépondreSupprimerJ'aime qu'il la compare à une charade, un rébus. Et j'aime la dernière phrase.
RépondreSupprimerEt que le texte soit court n'est pas un problème, cela convient très bien au format blog !
La poésie que vous mettez dans cette histoire est si belle que l'on en oublie la tristesse du texte.
RépondreSupprimerBravo Eiluned ! Court et réussi ! On commence à rentrer dans le vif du sujet et j'adore l'ambiance automnale... (pas pu taper le mien...) :(
RépondreSupprimerValentyne : Hé oui ! C'est le problème d'être amoureux d'une comète ;)
RépondreSupprimerJean Charles : Un peu oui ^^
32 Octobre : J'espère pour eux, on verra selon les prochains mots !
Gwenaëlle : J'avoue que là, j'aime bien ma propre formule ! (pour une fois)
Olivia : Je ne sais pas par contre s'il va la déchiffrer !
Ceriat : Merci beaucoup !
Asphodèle : Les ambiances automnales sont mes préférées ! (mais je l'ai vu le tien pourtant non?)
Il n'y était pas encore ce matin, j'ai eu la force de le taper vers midi-une heure ! ;)
RépondreSupprimerPour notre plus grand plaisir ! :)
RépondreSupprimerUne belle ambiance d'automne alors j'espère que ces deux-là seront ensemble cet hiver ;)
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