Bonne lecture, et comme d'habitude, n'hésitez pas à me donner votre avis.
7 Septembre, Louis
Ce matin, quand je suis revenu d’un rendez-vous avec mon éditeur, j’ai trouvé un petit sachet sur la poignée de ma porte. A l’intérieur, une petite carte avec un « désolée » griffonné à la hâte, et une boîte emplie de cookies. Pas besoin d’aller chercher loin pour savoir de qui ils venaient. J’ai presque honte de le dire, mais je me serais presque senti fondre. C’était terriblement maladroit, et en même temps touchant. Et puis, il faut l’avouer, ce sont les meilleurs cookies que j’ai mangé depuis belle lurette.
Mais tout ça, ce n’est rien. Ce qui m’a perturbé le plus aujourd’hui, c’est le tête à tête, autour d’une tasse de thé, que j’ai eu avec Margot. Elle m’a annoncé d’emblée que si elle daignait répondre à mes questions, ce n’était certainement pas pour m’être agréable, mais parce que son amie avait besoin de quelqu’un en ce moment, et qu’elle ne doutait pas que je serais me montrer agréable.
Un peu présomptueuse la donzelle !
Néanmoins, je l’ai écouté parler d’Elizabeth. Sa vision d’elle est plus celle d’une grande sœur aimante que celle d’une amie, et j’ai fini par comprendre pourquoi. Elles se sont connues au lycée, en se découvrant une passion commune pour les peintres pré raphaélites. L’Elizabeth que je connais, peu certes, n’existait pas à l’époque. Jusqu’à ses dix-huit ans, elle a été lumineuse, solaire, enjouée et toujours riant pour un oui ou pour un non. Elle sortait à l’époque avec le fameux type qui maintenant lui envoie des bouquets de fleurs tous les jours et tape l’incruste le dimanche. Ils étaient le couple idéal, amoureux comme on peut l’être à cet âge –là avec naïveté et passion.
Quand Margot m’a raconté ce qui avait fait voler en éclat ce paradis presque écœurant, j’ai eu du mal à la croire. Imaginer cette fille fragile, rentrer un jour chez elle, et trouver son père sans vie. Essayer de le ranimer, et se retrouver couverte de son sang. Apprendre que c’est sa mère qui l’a tué…
Et son Roméo de pacotille qui l’a planté parce qu’il était trop jeune pour supporter tant de malheur. Si j’étais lui, j’aurais honte de revenir maintenant.
Maintenant, je suis un peu perdu. Je suis sûr qu’elle ne veut pas de ma pitié. Et pourtant, elle doit souffrir. Et qui suis-je pour cette fille ? Un inconnu. Qui a rejeté toutes ses tentatives de lier connaissance. Finalement, Margot a sans doute réussi ce qu’elle voulait faire en me parlant de l’histoire de ma logeuse. Maintenant, j’aurais envie de l’aider. Pourquoi faut-il que mon syndrome de chevalier servant se réveille encore et toujours ? Ne puis-je pas m’occuper juste de moi et pas des autres ?
Avec tout ça, je repousse le moment d’aller voir la mienne de mère, alors que je sais pourtant qu’il le faut. Dans quel état sera-t-elle ?
de plus en plus intéressant ce feuilleton, je veux la suite !!! :D
RépondreSupprimerAymeline : Merciiiiiiiiii !
RépondreSupprimerElisabeth doit être une très jolie femme. Heureusement pour Louis qu'elle a sa felure et ses blessures...sinon comment faire pour aborder une très jolie femme?
RépondreSupprimerJ'attends la suite avec envie....
Ca devient palpitant même si le lourd secret d'Elizabeth n'est pas facile à aborder... Oui, vivement la suite et on souhaite une réconciliation avec les mères... même quand ça peut sembler impossible... ;)
RépondreSupprimerMind the gap : Jolie à sa façon, pas commune surtout. Désuète un peu.
RépondreSupprimerAsphodèle : Ouh la la, une réconciliation, c'est de l'ordre de l'impossible ! Surtout pour Elizabeth. Pour Louis c'est bien plus compliqué.
Super!! Comme toujours tu sais nous intéresser d'avantage à l'histoire tout en maintenant le suspens.
RépondreSupprimerFinalement Louis a l'air d'être un type sensible :)
Suspense :)
RépondreSupprimerSoso : Merci <3
RépondreSupprimerLouis est... Complexe on va dire ^^