vendredi 23 septembre 2011

Des mots une histoire 40


 Après un arrêt la semaine dernière, je reprends l'atelier d'Olivia, et cette semaine on ne peut pas dire que la moisson de mots soit particulièrement facile !

Diantre! 

J'ai GA-LE-RE, comme jamais. 

 Néanmoins j'ai repris mes deux amoureux de d'habitude, et essayé de tirer quelque chose de l'affaire. Nous les avions laissé sur un baiser, voici la suite.


 

Les frissons jouèrent leur musique enivrante, et elle s’abandonna un instant à l’étreinte de cet homme têtu. Et si pour une fois, elle ne jouait pas les filles de l’air ? Elle avait à portée de main une possibilité d’aurore dans sa vie si sombre, et elle lui tournait le dos avec obstination. Depuis quand était-elle devenue si encline à la destruction ? Au fond d’elle-même, elle le savait. Alors, c’est sous un ciel empli de nuage, qu’elle se laissa aller.
La naissance d’un amour sans autres témoins que la forêt et ses habitants.
-          Bien, dit-il, la couvant du regard comme une poule prête attention à son œuf, je vois qu’on a décidé d’être moins canaille ?
En son fort intérieur, il avait eu l’impression de décrocher le gros lot, et en guise de fortune, il se retrouvait avec cette créature si étrange, si cyclique, qui lui donnait envie de s’adonner au stupre et à la décadence.
Il était un homme de raison pourtant. Ne partant jamais sans une carte, même pour un court trajet, et sans une panoplie de médicaments divers, et d’un fatras de choses inutiles, au cas où. Mais quand il la regardait, il se sentait un enfant passionné par un iguane, voulant l’étudier, le comprendre, le choyer.  Elle était quelqu’un pour qui l’on vidait sa tirelire, pour qui confectionner des tartelettes en pleine nuit si elle en avait envie, pour qui l’on décrochait la lune, si l’on pouvait.
Il sentait déjà sa tête s’emplir de travaux pour lui faire une place. Et son cœur jouait un rythme nuptial.
Elle le regarda avec intérêt. Avant ce jour elle n’avait jamais remarqué à quel point il l’apaisait. C’était un cadeau que lui faisait la vie, un de ceux avec des rubans rouges, ceux qu’il faut préserver. Mais elle était si sauvage, elle avait tellement cloisonné sa vie jusqu’à l’obturation de ses sentiments, qu’elle avait failli passer à côté.  En le regardant cueillir une fleur d’ysatis, elle eut une certitude. Elle avait beau ne pas savoir ou tout ça aller la mener, elle avait envie d’essayer.

13 commentaires:

  1. Le début d'un amour pour toi, la fin pour moi. Et toujours les femmes qui mènent la danse ...
    Bonne journée

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  2. Eh bien moi je trouve que tu t'en es bien sortie !

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  3. Bonjour,
    la reprise est de bonne augure...
    Bonne fin de semaine
    @mitié

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  4. Et bien, je suis d'accord avec toi, les mots étaient galère ! Tu t'en sors très bien ! :)

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  5. L'histoire continue à couler de source. :-)

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  6. L'amour encore et toujours, sous toutes ces formes...peut être le début d'une grande passion....pas mal l'iguane....

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  7. Tu t'es, en effet, très bien sortie de la galère tout en précisant les caractères de tes personnages.Bravo!

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  8. Pas si facile qu'il n'y paraissait cette semaine, mais belle réussite !

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  9. Toujours aussi attachants ces personnages, on aimerait qu'ils se lâchent pour finir ensemble :)

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  10. Je croise les doigts pour ce jeune couple : ils vont finir par être sur la même longueur d'onde.
    Pas toujours facile au début d'une relation

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  11. Et voilà le tour est joué , les mots ont trouvé leur place et l'amour prend forme.

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  12. très bien sortie de ces 22 mots sans queue ni tête en commun

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  13. Marie Floraline : Pas toujours, pas toujours, mais pour une fois oui !
    Olivia : Merci!
    Covix : C'est gentil :)
    Asphodèle : Oui, ils n'étaient pas piqués des hannetons !
    Ceriat : Par contre la suite... On verra mais je vais commencer à être coincée !
    Mind the gap : C'est un peu maladif chez moi je crois !
    Claudialucia : Merci beaucoup.
    Zoé : Oh non ce n'était pas facile du tout ^^
    Aymeline: Même moi j'aimerais !
    Valentyne : Surtout que ces deux là sont compliqués !
    Jean Charles : On peut dire merci aux mots!
    32 Octobre : J'ai essayé ! Merci en tout cas.

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